Les terrains de sport synthétiques : un poids environnemental lourd

Chaque année, près d’une centaine de terrains de sport en pelouse synthétique sont construits en France. Même si ces infrastructures apparaissent plus simples à entretenir qu’une vraie pelouse verte, des problèmes environnementaux se posent et font réfléchir l’Union européenne. En effet, les membres de l’UE viennent d’instaurer une nouvelle loi visant la protection de l’environnement.

Une toxicité environnementale préoccupante

La plupart des pelouses synthétiques sont recouvertes de particules de pneus recyclés. Ces granulats de couleur noire se placent en nombre parmi les brins d’herbe afin de les tenir droits, mais aussi afin d’imiter l’élasticité d’un sol naturel, indispensable pour les joueurs. 

Mais ces granulats étant petits, ils se dispersent dans l’environnement et contaminent aussi bien le sol que l’eau. Par conséquent, ils empoisonnent sans même que nous le sachions les fruits et les légumes que nous achetons en grandes surfaces. En toute logique, ces particules de pneu finissent incorporées dans notre organisme. 

Ces granulats sont toxiques pour l'environnement et potentiellement pour la santé humaine, explique Hélène Duguy, juriste pour l’ONG Client Earth, spécialisée dans les produits chimiques. Du fait de leur utilisation et du transport, les granulats finissent souvent dans les égouts, et donc dans l'environnement. C'est une pollution conséquente : il y a environ 16 000 tonnes d'émissions par an."

Actuellement, 4 400 terrains de sport synthétiques à base de microplastiques sont construits. Cela représente 10 % des terrains. 

Une loi qui se charge de mettre fin à cette pollution

Fort heureusement, l’UE a mis en place une loi interdisant ces types de terrain. Désormais, les terrains synthétiques doivent être remplis avec une matière naturelle. Adieu les matériaux plastiques. 

Certaines villes se sont déjà penchées sur cette transition écologique, notamment Pontoise, située dans le Val-d’Oise. Les élus ont décidé de remplir leurs brins d’herbe de plastique par différents matériaux : des granulats de rafle de maïs, de liège et de noyaux d’olive.

Quel avenir pour l’herbe synthétique ?

Il convient de rappeler que remplacer l’herbe naturelle par de l’herbe synthétique, même remplie de matériaux naturels, reste un poids environnemental conséquent. Malgré leurs avantages, surtout en ce qui concerne l’entretien, les brins d’herbe artificiels peuvent générer des composés contaminants.

Être trop souvent exposé à ces composés peut engendrer des problèmes concernant la reproduction, le développement, le système immunitaire, etc. Les substances polluantes de ce genre sont susceptibles de provoquer des cancers.

L’UE va-t-elle donc se pencher sur l’interdiction totale des terrains synthétiques dans le futur ?

Valgass

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