L’histoire et l’origine des noms de famille

Dans notre société moderne et mondialisée, les individus qui peuplent les différentes nations portent tous un prénom et un nom, afin de leur donner une identité et de les distinguer les uns des autres. Mais les choses n’ont pas été toujours été de cette façon, et les noms de famille, si primordiaux de nos jours, apparaissent comme une invention relativement récente sur l’échelle de l’humanité.

Le nom de famille, une idée moyenâgeuse

Les habitants des terres françaises n’ont que récemment adopté l’usage des noms de famille. Les Gaulois, par exemple, ne possédaient qu’un nom unique, souvent lié à une qualité, un métier ou à un exploit. Contrairement à aujourd’hui, il ne se transmettait pas de père en fils.

C’est à partir de l’expansion de l’Empire romain que le nom romain se déploie, et ce jusqu’au IIIe siècle. Le nom romain est constitué d’un prénom, d’un nom et d’un surnom.

Enfin, la propagation du christianisme invite les croyants à adopter un nouveau nom d’usage, de sorte à marquer leur nouvelle croyance. C’est réellement à partir du Moyen-Age que des noms de famille sont attribués, la plupart étant d’origine germanique. Tandis que la population se multiplie, des prénoms individuels sont également appliqués afin de distinguer chaque individu.


Peinture d'un moine copiste, Inconnu (1380)

Quatre différentes origines

Les noms de famille qui naissent à cette période connaissent quatre origines différentes. Ils peuvent être issus d’un nom de baptême, d’un surnom, d’un nom d’usage ou d’un diminutif du prénom du père (Jean, Bernard, Martin…). Ils peuvent aussi se référer à une localisation précise (Dulac, Dupont, Dubois…). Ils peuvent renvoyer à une profession (Boucher, Masson, Clerc…). Enfin, ils peuvent désigner un trait de caractère, un trait physique ou un exploit (Roux, Legrand, Champion…).

A partir du XIIe siècle, les noms de famille se transmettent de génération en génération et ne peuvent être changés par ceux qui les portent. Il est interdit aux Français de le modifier à leur guise, hormis pour le Roi.

Aujourd’hui, nombreux sont les noms de famille à être en réalité des prénoms. Ces derniers se sont répandus dans la première moitié du XVIIe siècle, afin de nommer les orphelins. A cette période, la France renfermait de nombreux enfants sans parents. Bien souvent, ils se voyaient accorder le patronyme du saint du jour.

Valgass

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