Harold Halibut, qu’en pensent les critiques ?

Disponible depuis ce mardi 16 avril 2024 sur PC et consoles, Harold Halibut est enfin à la portée des joueurs du monde entier, qui attendaient sa parution depuis pas moins de 7 ans. Après sa présentation en 2017, le studio Slow Bros. tenait en haleine ses fans les plus féroces. Mais ce long temps de développement est-il synonyme de succès ?

Un scénario original

Le joueur est immédiatement plongé dans le vaisseau Fedora I, plus de 250 ans après que celui-ci ait quitté la terre dans la période de la Guerre Froide. Après plusieurs centaines d’années à errer dans l’espace, le vaisseau se retrouve coincé sur une planète aquatique. Si certains habitants se complaisent à vivre terré au fond des eaux, d’autres cherchent coûte que coûte une solution.


Nous incarnons le personnage d’Harold, un des nombreux habitants de Fedora I. Cet anti-héros, homme à tout faire et jeune assistant de la scientifique en chef du vaisseau, Jeanne Mareaux, visera lui aussi le moyen de quitter la planète.

Des visuels poignants

A la manière de Wallace et Gromit ou encore de Shaun le Mouton, créés par Nick Park, Harold Halibut propose une esthétique quelque peu particulière : l’animation de pâte à modeler. Tous les critiques se concordent sur un point : le jeu est graphiquement extraordinaire. Cette beauté traduit un travail colossal effectué en amont (le jeu a été en développement pendant plus de 12 ans).

Il est bon de savoir que chaque détail est fait à la main par les développeurs, que ce soit les décors, les personnages, et tous les autres éléments apparaissant à l’écran. Faits de métal, de bois, d’argile et de tissus, le rendu est tout bonnement bluffant, d’autant plus que rares sont les jeux vidéos à adopter une telle esthétique.


Il convient également de relever le talent indéniable des doubleurs en V.O, qui s’appliquent à transmettre de façon appliquée des émotions justes et convaincantes. Enfin, la bande-son est tout à fait agréable et aide encore plus à immerger du joueur dans ce monde rétrofuturiste digne des années 1990.

Jeu-vidéo ou simple film ?

Le joueur peut malheureusement avoir l’impression de n’être que spectateur de l’intrigue. Il ne jouit d’aucune liberté dans le scénario, puisque aucun de ses choix ne peut impacter l’histoire ni avoir de conséquences sur l’univers de Fedora I. A quelques rares reprises, il aura la possibilité d’opter pour différents choix au cours d’une discussion, mais ce choix n’aura pas la moindre répercussion.

Un gameplay délaissé

Malgré la qualité visuelle, le scénario en lui-même laisse à désirer. Slow Bros. ne propose pas d’aventure marquante ni véritablement entraînante. Le protagoniste se contente seulement de se déplacer dans le vaisseau et de discuter avec les personnages qui l’entourent.


Le gameplay se trouve relativement limité. Les tâches face auxquelles se confronte Harold sont très simples, et amène le joueur à se livrer à de nombreux allers-retours incessants sur la carte.

Une impression de routine s’installe. Les longueurs narratives ne sont pas rares et le joueur peut avoir la solide impression de s’ennuyer au cours de ce jeu dont la durée de vie est estimée à 10 heures.


Valgass


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